L'artisanat russe

De fer, de laine ou de bois, l'artisanat russe est reconnu dans le monde entier.

Châles et foulards russes

Originaires de Pavlov Poslad, les châles et foulards russes traditionnels sont reconnaissables pour leurs motifs éclatants et leur utilisation des couleurs.

Poupées russes

Les poupées gigognes, poupées russes ou encore matriochkas, sont des poupées en bois qui s'emboîtent les unes dans les autres. La plus grande poupée s'ouvre pour révéler une poupée plus petite, et ainsi de suite, jusqu'à la plus petite des poupées.

Orfèvrerie et joaillerie

L'orfèvrerie et la joaillerie russes reflètent la richesse de la culture et de l'histoire russes, ainsi que l'excellence de l'artisanat du pays. Le nom le plus emblématique associé à l'orfèvrerie russe est celui de Peter Carl Fabergé.

Miniatures sur laques et boîtes laquées

Les miniatures sur laques et les boîtes laquées sont des objets d'art provenant de l'iconographie russe. Ces petites boîtes aux formes les plus diverses sont décorés de scènes mythologiques, de contes russes, de scènes de la vie quotidienne, de paysages etc : un très beau cadeau à offrir à toute occasion.

Oeufs décorés en bois peint

Les oeufs en bois sont peints à la main puis laqués. Ils représentent des paysages, des contes, des scènes traditionnelles et des copies d’icônes russes.

Chaque pays, chaque époque a ses prédominances. La tradition n’a pas évolué au même rythme d’une région à l’autre mais c’est au matin de Pâques qu’on s’échange des oeufs de diverses couleurs. On retrouve cette coutume chez les Russes et les Ukrainiens, mais également chez les chrétiens Coptes d’Égypte du Xe au XIIe siècle et chez les Alsaciens au XVe et au XVIe siècles en Alsace.

En l’an 1200, sous Edward I en Angleterre, on retrouve dans la comptabilité du palais royal la somme de 18 pences versée pour l’achat de 450 oeufs qui devaient être peints à la feuille d’or avant d’être distribués aux membres de la famille royale. Les oeufs recouverts d’or apportent la richesse à ceux qui les reçoivent. Cette coutume "royale" se retrouve 500 ans plus tard lorsque le roi Louis XIV en fait une institution. D’une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros oeuf pondu en son royaume durant la semaine sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des oeufs peints à la feuille d’or à ses courtisans aussi bien qu’à sa valetaille.

Plus tard, l’œuf devint monnaie et, chaque année, dans Paris, les ecclésiastiques parcourait les rues de Paris, le panier sous le bras, pour recevoir leurs redevances ecclésiastiques.

Sculpture de pièces en ivoire

La création de pièces en ivoire taillé est une tradition ancestrale. C’est dans de très anciennes sépultures que les archéologues trouvent des peignes en ivoire, des pointes de flèches et des harpons décorés de motifs ainsi que des parures sculptées dans cette matière.

En Russie, la taille de l’Ivoire a connu son apogée sous Pierre 1er, qui s’adonnait lui même avec intérêt et passion à cette activité créative. Différents types d’ivoires étaient utilisés pour la sculpture : ivoire d’éléphant, de morse et de mammouth. Les pièces sculptées et ajourées des maîtres russes du XVIII-XIX siècles, d’une réalisation hautement professionnelle, sont le summum des acquis artistiques de la taille d’ivoire de mammouth.

A l’heure actuelle en Russie, les grands maîtres de sculpture sur ivoire sont : S. Ivanov, 0. Solomakin, V.Balandin, T. Simonian, I. Epstein, David Frid.

Jouets colorés en terre cuite

Ville située en bordure de la Viatka, qui fut fondée, en 1174, par des habitants de Novgorod. Assujettie par l’État de Moscou en 1489, elle s’est appelée Khlinov jusqu’en 1781, puis Viatka jusqu’en 1934, et Kirov ensuite.

Dymkovo, région de Viatka, se situe au nord de la Russie près de la ville de Viatka. Ce lieu est connu dans le monde entier pour ses jouets de terre cuite. L’origine de ce sifflet globulaire remonte à l’époque ou les anciens slaves, pendant leurs festivals printaniers, célébraient ’Yarilo Solntse’, le soleil. Cette fête payenne célèbrant le début de l’été ’Svistopliaska’ (’Sifflement + danse’ en russe), était accompagnée de chants traditionnels. La musique qui accompagnait les danses payennes était également propre à cette région.

Au XVIe siècle, le tsar Ivan IV, nommé Ivan le Terrible par les gens du peuple, lance un régime de terreur contre les boyards de Veliky Oustyug. Les célèbres artisans joailliers de Veliky Oustyug furent déportés à Dymkovo. Privés de leurs matière première, les métaux précieux, ils se rabattront sur les célèbres sifflets en argile rouge devenus la spécialité artisanale de la ville.

Plateaux de Jostovo

Cet art populaire original remonte à la fin du XVIIIe siècle ; on le pratiquait à Pétersbourg et dans l’Oural. C’est seulement vers le milieu du XIXe siècle que l’on commença à fabriquer ces plateaux aux environs de Moscou.

Les plus anciens plateaux russes connus montrent le souci de leurs auteurs d’allier le côté utilitaire à l’aspect décoratif de leurs objets, ce qui permettait d’en faire des petits panneaux décoratifs.

Les plateaux de la première moitié du XIXe siècle sont ornés non seulement de fleurs de toutes sortes, mais également de scènes représentant des évènements historiques. Comme il fallait préserver la peinture de la température élevée des mets, des procédés spéciaux furent élaborés. Après avoir été estompés et forgés, les morceaux de tôle sont alors préparés pour être peints. La peinture est généralement éxécutée sur fond noir, mais parfois aussi rouge, bleu ou vert. L’ornement représente des bouquets, des guirlandes, des fleurs jetées au gré de la fantaisie de l’artiste. Le séchage dans des fours permet de donner des rehauts au dessin, puis un vernis procure un éclat final au plateau sur les bords duquel court un filet de bronze que l’on retrouve au centre même du dessin.

Les procédés élaborés par des générations restent et évoluent. Les bouquets éclatants et les compositions florales des plateaux comprennent des roses, des dahlias, des pivoines, des tulipes et d’autres fleurs. C’est au milieu du XIXe siècle qu’apparûrent ces fleurs éclatantes, quelquefois avec des incrustations en nacre. A cette époque, la lithographie fit son apparition, ce qui permit de reproduire l’éclat des couleurs naturelles. Ainsi les lithographies de ces fleurs introuvables dans la nature sauvage servirent de modèles aux peintres de Jostovo, qui s’en inspirèrent.

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