Depuis l'implosion de l'URSS, le système des sovkhozes (fermes d’Etat) et des kolkhozes (lopins de terrain individuels) a été remplacée par une exploitation privée des terres agricoles. La mécanisation s'est accentuée et l’utilisation d’engrais a été renforcé. Mais celle-ci a eu pour conséquence de dégrader les terres, si bien que seules 8 % des terres sont arables. Les équipements et installations agricoles sont vétustes et les infrastructures ne sont pas adaptées à une production de masse. Par ailleurs, le vieillissement des travailleurs freine la modernisation du secteur.
La libéralisation n'est pas tolement effectuée, puisque les transactions, notamment pour l'achat et la vente de terres, sont très réglementées. En pratique, le secteur est de plus en plus contrôlé par de grands groupes tels que Gazprom ou Lukoil, qui fournissent des engrais et carburants, en l'échange de paiement en nature.
S'étendant en moyenne sur 3700 hectares, les exploitations sociétaires produisent plus de la moitié des denrées agricoles de la Russie. Suivent les lopins familiaux, d'une taille moyenne de 400 hectares, et les agro-holdings, dont la superficie des terres dépasse toujours les 100 000 hectares. Petites et basées sur de plus mauvaises terres, les exploitations individuelles réalisent environ 5 % de la production nationale. Pour une partie des citadins, la culture des fruits et légumes dans leur datcha est devenue une véritable source de revenus. A l’Est du pays, beaucoup emploient clandestinement à un coût très faible des Chinois, connus pour leur efficacité dans le travail.
Malgré les mauvaises performances du secteur, la Russie possède des avantages compétitifs non négligeables. Bien que seuls 220 millions d'hectares soient cultivés, l’espace agricole russe correspond au dixième de la superficie agricole mondiale. Il s'agit d'autre part de zones très fertiles, puisqu'il s'agit des terres noires tchernozium, qui s'étendent de l'Ukraine au nord du Caucase et jusqu'au bassin de la Volga.
Les principale productions de la Russie sont le blé, les betteraves, les graines de tournesol, la viande, le lait, et les légumes. La pêche, notamment dans la Mer du nord et l'Océan pacifique, est également importante. Toutefois, du fait d'un manque de capitaux, le secteur agricole russe accuse un solde commercial déficitaire. La Russie mène une politique protectionniste bien que la production agricole russe ne permette pas l’autosuffisance.
La Russie possède un fort potentiel céréalier, destiné à l'exportation. La production de boissons alcoolisées telles que la vodka, produite à base d'orge, est en pleine restructuration, ce qui offre des opportunités aux nouveaux entrants sur le marché.Des mesures ont également été prises pour rendre plus intensive l'élevage de volailles et de meilleure qualité l'élevage de bovins. La production d’huiles alimentaires est également en progrès. Enfin, dans le domaine des fruits et légumes, traditionnellement dominé par les produits de base (pomme de terre, chou, carottes...), l’apparition d’industries de transformation permet une augmentation de la valeur ajoutée des activités agricoles.
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