Le secteur russe de la santé

La Russie est le premier pays au monde à avoir provisoirement homologué un vaccin contre la Covid-19 : Spoutnik-V. En Occident, la nouvelle a été accueillie avec une perplexité qui rappelle que, même en période d’urgence sanitaire, les enjeux politiques priment sur la solidarité.

Catherine la Grande, avait tenu à tester elle-même un vaccin contre la variole avant que le produit ne soit inoculé à son fils Paul. La légende veut qu’une voiture et une escorte aient été tenues prêtes, au cas où les choses tourneraient mal pour la tsarine et le tsarévitch, à conduire le docteur hors du pays pour le soustraire à la vindicte populaire…

PMA et GPA

La Russie se place sur le marché du tourisme procréatif. Les cliniques spécialisées dans l’insémination artificielle et la fécondation in vitro s’y multiplient, attirant une clientèle étrangère toujours plus nombreuse. En matière de gestation pour autrui (GPA), la Russie est un pays extrêmement permissif. Le législateur russe autorise le recours aux mères porteuses, que celles-ci soient rémunérées (comme dans certains États américains, en Ukraine ou en République tchèque) ou non (comme aux Pays-Bas, en Suède ou en Inde).

Cette pratique est toutefois inaccessible aux hommes célibataires, et une mère porteuse n’a pas le droit d’être elle-même donneuse d’ovocytes. Selon l’Association russe de reproduction humaine, la GPA représente entre 1 et 7 % des recours aux méthodes de procréation médicalement assistées (PMA), soit un à deux mille naissances par an.

La GPA est pourtant loin de faire consensus au sein de la société russe.

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