La compétitivité des entreprises russes

Dans les années 1990, les entreprises russes se trouvaient au niveau de productivité des entreprises occidentales dans les années 1960. Dans l’URSS, la priorité des entreprises était la croissance du volume et de l’efficacité de la production, sans tenir compte de la demande réelle. Le stock était considéré comme « la richesse principale » des entreprises et excédait généralement six mois de travail. La durée de vie des produits était de plus de dix ans, la rénovation des gammes se passait lentement et douloureusement. Les entreprises russes n’etaient donc pas prêtes à affronter la concurrence.

Aujourd’hui, par manque d'investissements et d'innovation, les produits russes ont un attrait limité à l'international. L’absence de volonté (ou de compétence), pour appliquer des stratégies marketing, de développement à long terme et de management efficaces, rend les entreprises russes peu compétitives dans leur ensemble. En outre, la certification des entreprises russes n’est pas valide à l’étranger. L’adaptation aux normes ISO (une condition indispensable de compétitivité, notamment après l’entrée dans l’OMC) nécessiterait des moyens financiers trop importants.

Les équipements sont obsolètes et le niveau scientifique et technique de la main-d'oeuvre diminue. Les bureaux en bon état sont rares et les entrées assez délabrées. L'âge moyen de l'équipement industriel est de 17 années et plus de tiers de tous les équipements ont une durée de service de 20 ans. De même, le manque de régularité des approvisionnements en matières premières rend difficile l'organisation du travail en flux tendus. Enfin, à cause du nombre limité des commandes, les entreprises russes n'utilisent pas pleinement leur capacité de production. Par conséquent, pour de telles entreprises, l'acquisition de nouveaux équipements n’est pas une priorité.

Il existe toutefois une nouvelle génération d'entreprises, plus performantes. Ainsi Auchan à Moscou possède-t-il sept cent fournisseurs russes sur les huit cent avec lesquels il est en relation. Kalina à Ekaterinbourg, un grand manufacturier de produits chimiques et de beauté, utilise depuis longtemps les services de fournisseurs français et vient d’acquérir le contrôle de Dr Scheller, un manufacturier de cosmétiques allemand.

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