L’environnement des affaires s’améliore en Russie mais reste contraignant et instable, notamment au niveau juridique et fiscal. Afin d'améliorer le climat des affaires, des réformes ont été entreprises en Russie, notamment en ce qui concerne la fiscalité et le secteur bancaire. La Russie a notamment pu réformer son code fiscal en adoptant un taux unique d'impôt sur le revenu à 13 %. Le taux d'impôt sur les sociétés est descendu à 20 %.
Cependant, faute d'une tradition libérale ancrée dans le respect de l'État de droit, beaucoup de réformes ont été lentes et incomplètes, laissant une grande place à l'influence de groupes d'intérêt puissants. Les monopoles naturels restent en attente d'une vaste restructuration et les réformes administratives et judiciaires sont indispensables. D'autres réformes trop rapides ont laissées place à des zones d'ombre propices aux dérapages de pratiques typiquement soviétiques.
L'éthique des affaires en Russie
D'une manière générale, il est souvent indispensable de "brasser des affaires" sous la table pour réussir en Russie. L'économie souterraine nuit fortement à la Russie, car ces transactions ne rapportant pas de revenu à l'État et dissuadent l'arrivée d'investisseurs étrangers. Bien que les entreprises étrangères et les entreprises russes disposent théoriquement des mêmes droits et obligations, ces dernières bénéficient de conditions plus avantageuses en pratique, grâce à leurs contacts privilégiés avec l’Administration ou du fait que les inspections visent en général les grandes sociétés étrangères, plus visibles et a priori plus solvables.
Les sociétés et les hommes d’affaires en Russie peuvent devenir la cible des criminels russes. Il ne s’agit plus comme dans les années 90 de « bespredel » (désordre sans limites), quand les crimes contre les hommes d’affaires ne surprenaient guère, mais un citoyen qui réussit à gagner de l'argent risque tout de même de devenir la cible de la mafia. Le racket est le problème principal des hommes d’affaires russes. Il est presque nécessaire (particulièrement dans les PME) d’avoir une protection de la part d’un groupe criminel contre un autre, ce que les Russes appellent « le Toit ». La corruption est toujours une pratique courante dans l’environnement des affaires en Russie, même si en distribuant des pots de vin, il faut être conscient que l’on risque de payer d’importantes amendes.
En définitive, il apparaît que la pratique des affaires en Russie est difficile, comme le confirme la 144e position de la Russie dans l'Indice de libéralisme économique mondial.
Indice de libéralisme économique mondial, 2012
Rang mondial | Score moyen | liberté des affaires | liberté du commerce | Fiscalité | Dépenses publiques |
144 | 50,5 | 65,1 | 68,2 | 82,5 | 48,5 |
Masse monétaire | Investissements | Marchés financiers | Droits de propriété | Corruption | Marché du travail |
66,3 | 25 | 40 | 25 | 21 | 63,5 |
Source : Heritage Foundation, 2012
doingbusiness.org/data/... - Doing Business 2012 Russia - Banque Mondiale
heritage.org/index/country/russia - Index de libéralisme économique mondial - Russie, Fondation Heritage
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